La nouvelle association qui vient de se constituer va fédérer les acteurs de ce nouveau pôle d’activités qui est en train d’émerger au Sud-Est de la ville

La naissance d’un nouveau quartier est un événement. Mais rien de solide et de durable ne peut se faire, sans la volonté, l’énergie et la coopération de ses habitants. Constituée la semaine dernière, la nouvelle association Biarritz Iraty arrive d’entrée avec de solides ambitions.

Comme l’explique son président, Michel Poueyts, sa première priorité sera de « fédérer les forces vives de ce pôle d’activités hétéroclites ». Il regroupe en effet des zones artisanales anciennes comme le Chapelet et la Négresse, d’ex-friches industrielles réhabilitées le long des emprises SNCF (le Moura).

On y trouve aussi des équipements publics construits ou en projet (complexe de musiques actuelles de l’Atabal, futur Skatepark, future salle multisport dans l’ex-karting), des locaux associatifs (Suerte, Surfrider) et des commerces (Leclerc, etc.).

Mais rien n’aurait pu être enclenché sans la construction par l’agglomération Côte basque Adour du Parc des expositions et de congrès (Halle d’Iraty), devenu la locomotive du quartier et la création quasi simultanée par un promoteur privé (Sud Immo Pro) de la nouvelle zone Biarritz Iraty village sur d’anciennes tourbières.

« Du pain sur la planche »

« L’association regroupe tous les acteurs de cette zone d’activités. On y trouve des commerçants, professions libérales, artisans, restaurateurs, enseignants, représentants du monde associatif ou culturel », souligne Michel Poueyts qui s’est engagé « moins comme élu local qu’en tant que président de l’Atabal, établissement public à caractère industriel et commercial (Epic). »

« L’Atabal a été le premier équipement public à voir le jour ici, bien avant la Halle d’Iraty et les projets futurs, dont le Skate park. La Ville a foi dans le potentiel de ce nouveau quartier et souhaite accompagner son développement. »

« Et il y a du pain sur la planche de ce côté-là », comme le souligne le vice-président de l’association, Marc Stébé. Après 12 ans, au lac de Saint-Pée, ce dernier a ouvert il y a un an la Brasserie d’Iraty avec son épouse Stéphanie. Un lieu atypique, à la fois restaurant, brasserie, qui intègre aussi une cave à vins, un bar, une salle de réunion et même un coiffeur-barbier ! Tous les acteurs du quartier confirment que son arrivée a décoiffé la zone Biarritz Iraty village et attiré du monde. « Néanmoins, le quartier n’est pas encore bien signalé. Il faut que la ville nous mette des panneaux pour indiquer les entrées depuis le BAB, le rond-point du Mousse, la Négresse, la RD 810. Sur les plans et GPS, on existe à peine. » Secrétaire de l’association, Patrice Benoist est dentiste sur la zone depuis trois ans. « J’ai été obligé de quitter le Jardin public. Il n’y avait guère le choix en ville dans le neuf. C’était très cher. Je me suis donc exilé ici. Et je ne le regrette pas. On se gare facilement. Ma clientèle m’a suivi. O n espère néanmoins que la voirie va être rénovée et redimensionnée, qu’une ligne de Chronoplus nous reliera un jour à la ville. On veut améliorer la notoriété d’Iraty, l’animation. Tout cela, il faut y travailler. »

Michel Poueyts confirme. « Les valeurs de coopération et d’entraide dominent dans notre association. Dans cette zone, on met l’humain au premier plan, la diversité aussi. On représente les 1 200 personnes qui travaillent ici. Le secrétaire adjoint David Dada est de Surfrider. La trésorière Hélène Jeambrun dirige le collège d’ostéopathie, son adjointe Malvina Hubert est issue de l’Assosalai (Skate park). »

Michel Poueyts révèle que la ville est en train de finaliser une étude avec un urbaniste pour améliorer l’accessibilité et la desserte. « L’agglomération aura aussi un rôle moteur dans l’aménagement de cette zone qui doit être en symbiose avec le reste de la cité, la Négresse, les Docks. Iraty est une chance pour Biarritz et le BAB. »